À VOUS LES STUDIOS #15 - Dans les coulisses du podcast Le Pompon avec Théo

Théo Robache, créateur du podcast Le Pompon.

Qui incarne la voix du Pompon ?

Il s’agit de Théo Robache, ancien pilote de drone, aujourd’hui installé à Bordeaux, entrepreneur multicasquette et passionné par les rencontres humaines.

Dans quel contexte s’est lancé son podcast ? En quoi le podcast permet de prendre un nouveau virage ?

Il y a quatre ans, Théo quitte les Yvelines pour Bordeaux avec sa casquette de pilote de drone. Sauf que, sur place, il ne connait personne. Compliqué pour rencontrer de nouvelles personnes et développer son réseau.

Théo est plutôt du genre à se retrousser les manches. S’il y a un problème, il y a une solution. Alors, pour palier à ce manque de réseau, Théo décide d’aller, dans sa région, à la rencontre de personnes passionnées, inspirantes, qu’ils soient chefs d’entreprise, artistes ou sportifs.

Rapidement, il se rend compte que son activité de pilote de drone ne lui correspond pas. Plus.

Alors avec le recul, clairement le drone ce n'était pas fait pour moi. Enfin, tu es trop seul quand tu fais ça en fait, tu vas filmer, tu es dépendant de la météo, tu es seul au montage.

Et si la solution, pour amorcer cette transition professionnelle, était de lancer un « side project » dans lequel Théo prendrait beaucoup de plaisir et rencontrerait des profils inspirants ?

C’est ainsi que Le Pompon devient le premier podcast bordelais en février 2020. Aujourd’hui, le podcast compte plus de 115 épisodes à son actif !

Les coulisses du lancement ?

Théo commence avec un seul micro, un Blue Yéti, pour les 25 premiers épisodes. Aujourd’hui, il a changé de micro et travaille avec son enregistreur Zoom pour un son de BIEN PLUS GRANDE qualité.

Il y a un point sur lequel Théo est catégorique : enregistrer en présentiel.

Tu n'as pas du tout le même, le même lien qui se crée, tu vois la réaction dans le visage des gens, c’est quand même complètement différent.

Sur les 115 épisodes, il n’en a enregistré que huit à distance !

Combien de temps à consacrer par semaine ?

Je crois que ça me prend un jour et demi entre la préparation, l'enregistrement, l'écoute de l'épisode a posteriori, l'écriture d'un article et puis tous les partages sur les réseaux sociaux.

Concernant le montage, Théo n’y consacre pas de temps. Pas l’envie, pas le temps.

Donc j'ai fait le choix. Et il y en a qui aiment, il y en a qui n'aiment pas. Et ainsi voilà, de tout laisser comme si on prenait un café ensemble avec les auditrices et les auditeurs. Ils sont là pour nous écouter et c'est en toute authenticité.

Des galères rencontrées ?

La première saison (fut) la plus laborieuse, entre guillemets, on va dire, avec des problèmes de micro.

À deux reprises, j’ai enregistré en extérieur, et donc on entend le bruit du ressort dans le micro, mais comme je n'ai jamais entendu un bruit de ressort.

Il y a malheureusement des sons qui ne partiront jamais au montage. D’où l’importance de soigner le son autant que possible, dès le début.

Théo nous partage aussi le casse-tête pour trouver les bons invités, ceux qui partagent ses valeurs.

On m'envoie une-trois fois par semaine, des profils et en général ceux qui viennent vers moi, j’avoue que je dis non. Parce qu'ils ne sont pas dans la démarche de partage, ils sont plus dans la démarche de publicité et ce n'est pas ça Le Pompon.

Alors, il s’organise et fait beaucoup de veille.

Comment faire connaître son podcast ?

Au début, Théo se focalise sur LinkedIn, là où il a « le plus de visibilité aujourd’hui ». Ensuite, en allant à la rencontre d’un incubateur, d’un espace de coworking, pour leur demander s’ils avaient des personnes à lui recommander. Et mine de rien, c’est une façon ultra-efficace de faire parler du podcast !

Il a également essayé de placer Le pompon comme partenaire média de certains évènements,

Enfin, organiser des dîners en petit comité, genre 10-15 personnes pour créer du lien et des connexions humaines uniques et magiques.

Donc des profils complètement différents, avec des parcours complètement différents et ça crée des discussions de dingue.

Aujourd’hui, le Pompon avoisine les 2000- 3000 écoutes mensuelles.

Comment monétiser son podcast ?

J'ai lancé Le Pompon en février 2020 et la première fois où j'ai gagné de l'argent vraiment grâce au podcast était en septembre 2020. Donc six-sept mois plus tard. Ça a commencé par un média économique girondin qui s'appelle Placéco, qui m'a demandé d'animer son podcast. Puis, il y a des écoles qui ont fait appel à moi pour donner des cours sur le podcast.

J'en vis depuis un an et demi. Et là, c'est un mélange de tout. J'ai un tiers de cours en école sur la création de podcast. Et le dernier tiers, c'est plutôt tout ce qui est lié à la prise de parole et à l'animation de tables rondes et conférences.

Ses besoins actuels pour développer son podcast ?

Surtout des recommandations de profils. En vrai, c'est ça qui me prend le plus de temps et qui est le plus compliqué pour moi.

Si vous avez des pépites à faire connaître dans le sud-ouest, partagez-les avec Théo !

Merci à Théo pour sa transparence, son franc-parler et ses good vibes !

Pistes à retenir :

  1. Bien choisir son premier micro !
  2. Savoir pourquoi on lance le podcast (pour soi, pour faire comme tout le monde, pour les autres ?)
  3. Savoir où est sa vraie valeur ajoutée (dans le montage ? Les rencontres ?)
  4. Déléguer la partie technique ou choisir de ne faire aucun montage
  5. Choisir entre le présentiel ou à distance (et s’y tenir autant que possible)
  6. Se faire connaître localement encore plus si le podcast est local
  7. Demander des recommandations / mises en relation pour de nouveaux invités
  8. Développer des activités rémunératrices connexes au podcast