À VOUS LES STUDIOS #14 - Dans les coulisses du podcast Les Locomotives avec Sandra

Sandra Verger, créatrice du podcast Les Locomotives.

Qui incarne la voix des Locomotives ?

Il s’agit de Sandra Verger, 33 ans, maman d’un petit garçon de quatre ans, entrepreneure.

Dans quel contexte s’est lancé son podcast ? En quoi le podcast permet de prendre un nouveau virage ?

Pour Sandra, lancer son podcast ne s’est pas fait du jour au lendemain. Il y a eu un déclic, une graine semée. Sandra travaillait à Paris, salariée en cdi, dans l’univers des hôtels haut de gamme. Puis son fils est né. Et le Burn out est entré dans sa vie.

Grosse remise en question. Qu'est-ce que je fais là ? À quoi je sers ? Qu'est-ce que je peux apporter plus à ce monde ? Et je me suis rendu compte en parallèle de ça que beaucoup de copines, de collègues, d amis qui m'entouraient n'étaient pas hyper épanouies non plus dans leur vie.

Elles avaient des projets en tête et elle n'osait pas forcément leur donner envie par pour plein de raisons. Peur de sortir de sa zone de confort, peur de perdre en sécurité le frein financier, enfin plein de raisons.

Et ça pour Sandra, c’est impensable en 2019.

C'est quand même fou qu'on soit encore terrorisé à l'idée de vivre la vie qu'on a envie de vivre, de donner vie à nos projets. C'est nul quoi ! Il faut faire quelque chose.

Comme Sandra le rappelle avec humilité, Les Locomotives, c’est un peu le projet qui l’a sortie de son propre burn out et qui lui a fait prendre conscience de l’importance de travailler sur soi, du développement personnel, etc.

La mission du podcast s’éclaircissait de plus en plus : donner de l’inspiration à toutes les auditrices pour leur montrer des parcours de femmes ordinaires, mais qui sont ordinairement extraordinaires.

Sandra nous le confie, le podcast l’a aidée à trouver sa voie.

Les coulisses du lancement ?

À l’époque, Sandra est salariée. L’envie d’entreprendre se révèle très forte, mais elle ne sent pas encore prête à franchir le pas.

Elle lance les Locomotives comme un side project. Mais très vite, elle démissionne, ils déménagent dans le sud et elle retrouve un nouveau boulot.

Je ne savais même pas comment un jour, j'allais monétiser ce projet. Même si au fond, moi, je savais qu'un jour, je voulais le monétiser.

La priorité du moment pour Sandra repose sur ses interviews de femmes.

Comment elles ont fait, elles, pour s’épanouir dans leur vie, pour oser, pour sortir un petit peu de leurs zones de confort, pour casser les codes.

Au moment du lancement de son podcast, son unique objectif est de comprendre. Et quoi de mieux pour comprendre comment les autres femmes ont fait que de leur donner la parole.

Elle se lance sans être réellement organisée.

Je n'étais pas du tout carrée. Mes interviews n’étaient pas terribles parce que je ne savais pas interviewer. Mon fond était pourri, je n'avais pas de stratégie, je n'avais pas de vision.

Certains puristes diraient qu’il vaut mieux ne pas se lancer si tout n’est pas

nickel. Mais ne dit-on pas aussi que c’est en forgeant qu’on devient forgeron ? Ce que je retiens de Sandra c’est que son envie était tellement présente, sa passion et sa motivation tellement inébranlables qu’elle s’est accrochée à son kiffe, malgré l’absence de vision et de plan limpide pour la suite.

Quand on se donne à fond, avec envie, plaisir, passion et que tout prend du sens, il faut persister. Même si tout ne prend pas forme tout de suite. Ça finit toujours par donner de belles choses, souvent d’incroyables surprises de la vie. Ça, j’y crois dur comme fer.

La première année se déroule sans monétisation. Sans réel plan. Uniquement du podcast, de la communauté, de l’engagement.

Quel est le format des Locomotives ?

Sandra a commencé avec un épisode par semaine en parallèle de son CDI. Le constat tombe : compliqué à gérer le rythme. Elle s’essaie quelque temps à un épisode tous les quinze jours puis revient à un rythme hebdomadaire.

Elle enregistre essentiellement à distance, ce qui lui laisse un champ de possibilités illimité.

Elle atteint depuis le début d’année, environ 100 000 écoutes par mois.

Des galères rencontrées ?

En lançant son podcast, Sandra découvre qu’il lui faut un logo. Ne sachant pas le faire, elle fait appel à une première graphiste.

Mais je me suis plantée. Donc ce logo n'est jamais sorti. J’ai dû retrouver une autre graphiste.

Comment faire connaître son podcast ?

Pour faire connaître son podcast, il vaut mieux être visible. Et la visibilité ajoute également de la crédibilité à tout travail.

Sandra décide de tester une première campagne Ulule pour pouvoir continuer les saisons, investir dans sa com. Elle récolte 1500 euros. Pour récolter plus, Sandra reconnaît que ça lui aurait pris beaucoup plus de temps.

Quand on a zéro finance pour investir dans son projet, lancer une campagne de crowdfunding peut être une piste à explorer, tant pour la visibilité que pour l’aspect financier.

Grâce à cette campagne Ulule, Sandra réalise ensuite deux campagnes de presse à six mois d’intervalle Carton plein. Les magazines féminins se sont intéressés aux Locomotives.

On pourrait croire que les retombées en termes d’écoute sont très élevées. Que nenni.

On a rien converti, rien. Avant et après, rien du tout, rien du tout.

En revanche, en termes de crédibilité, du pouvoir de l’image perçue, c’est beaucoup plus fort !

Après, tu peux réutiliser ces aspects-là dans tes contenus, dans ta com. C'est une preuve sociale, c’est de la crédibilité.

Autre piste pour faire connaître son podcast : choisir son réseau social. Sandra a commencé uniquement sur Instagram. Aujourd’hui, ses efforts ont fini par payer, car elle atteint un peu plus de 16 000 abonnés.

Comment monétiser son podcast ?

La première année s’est déroulée sans monétisation.

Il faut quand même que je réfléchisse à monétiser ce projet parce que j'ai de plus en plus envie d'être entrepreneuse et de vivre de ce projet.

Alors, elle réfléchit à la suite.

Pourquoi les auditrices écoutent mon podcast ? Qu'est-ce que je peux faire pour les aider ? Quelle problématique ?

Elle répond à ces questions en interrogeant sa communauté et en se posant elle-même les bonnes questions. Elle arrive à l’idée suivante :

Je vais essayer de lancer un programme de développement personnel qui puisse donner de vraies clés à ces auditrices pour construire une vie à leur image, dépasser leur blocage, apprendre à se faire confiance, tout simplement, devenir la locomotive de leur vie.

C’est comme ça que Sandra a commencé à monétiser son podcast : en construisant son programme phare, à suivre en autonomie, sous forme d’audios et d’exercices. Mais sans business plan, difficile de tenir sur le long terme et de viabiliser le modèle.

Il lui faudra travailler sa vision, son business plan et faire une rencontre décisive avec Manon, future coach certifiée, pour accoucher de son programme en ligne.

80 % des auditrices des locomotives qui ont rejoint que les clients étaient des auditrices.

Si ce n’est pas 90%.

En parallèle de son programme en ligne payant, Sandra organise aussi des évènements, des talk shows et explore un peu plus le sponsoring afin de poursuivre la monétisation de son podcast.

Ses besoins actuels pour développer son podcast ?

J'ai besoin d'être accompagnée par des gens qui sont ultra-câblés et qui peuvent vraiment faire décoller les locomotives, les emmener encore plus loin.

Le message est passé ! Si vous avez des compétences à apporter à Sandra, contactez-la !

Merci à Sandra pour sa merveilleuse énergie, sa transparence et sa motivation qu’elle nous transmet fingers in the nose.

Pistes à retenir :

  1. Lancer son podcast si vous êtes passionné.e même si la suite du plan n’est pas clair
  2. Être passionné.e par son sujet et prendre du plaisir (vs subir)
  3. Trouver la bonne personne pour créer son logo et bien la briefer
  4. Lancer une campagne Ulule pour soutenir le lancement du podcast et refaire un site internet
  5. Éviter de gérer soi-même sa campagne de presse (c’est un autre métier, il vaut mieux déléguer…)
  6. Avoir une stratégie globale (même si celle-ci évolue ou qu’elle connaît un virement à 360°).
  7. Accepter de déléguer
  8. Continuer à se former soi-même pour être vraiment expert.e dans son domaine (en gros, ne pas se reposer sur ses lauriers^^)