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Laura LEPERS
CO-ANIMATRICE
#81 - Aymeric Gibet / capitaine du Belem, le plus ancien Trois-mâts français encore en activité !
Waouh ! Un épisode qui brasse des émotions pour l’ancienne malouine que je suis !
À l’occasion de la Route du Rhum 2022, au départ de Saint-Malo, je vous invite à bord du Belem, célèbre Trois-mâts français !
En plus d’être à bord de ce voilier mythique, je vous emmène dans les coulisses : direction le bureau du commandant Aymeric Gibet !
Formé à la Marine Marchande à Marseille, Aymeric nous rappelle dans un premier temps l’univers mal connu, de la Marine Marchande : bateaux de transport, notamment type cargo, paquebot, bateaux d’étude etc.
“On a l’habitude de dire que les bateaux de la marine marchande ce sont des bateaux qui n’ont ni canon pour faire la guerre, ni filet pour pêcher”.
Un détail éveille ma curiosité. Quand on est formé à la marine marchande, on finit rarement sur un Trois-mâts. Alors, comment Aymeric se retrouve à son commandement ?
Comme il le rappelle si bien, Le Trois-mâts français, 126 ans, 1200 m2 de voilure, navigue à l’ancienne. Donc les compétences techniques pour conduire un tel navire, ne s’apprennent pas sur les bancs de l’école. Ni à la Marine marchande. Avec le Belem, on parle plutôt d’une école de la vie. Les transmissions se font à l’oral. Aymeric a alors commencé en tant que lieutenant pour finir commandant. Il apprit sur le terrain pendant plusieurs années, et s’est formé au contact de l’équipage.
On le voit quasiment dans chaque épisode, mais tellement de choses nous sont transmises et inspirées par nos familles. Aymeric n’échappe pas à la règle car son père, chef mécanicien, est aussi issu de la Marine Marchande.
“Marin de père en fils” me rappelle Aymeric, avec une certaine fierté dans ses yeux.
La mission du Belem
La mission du Belem est de transporter des gens. Donc tout le monde peut naviguer sur le Belem ! La saison débute généralement en avril et se finit vers novembre. Les stagiaires partent pour plusieurs jours, une semaine. Vivent à bord de ce Trois-mâts mythique.
À chaque nouvel embarquement de stagiaires, Aymeric imagine un nouveau trajet, les futurs mouillages. “J’ai de la chance avec le Belem de faire de l’humain”
Un tel navire engendre bien évidemment des coûts très élevés.
3 millions par an de fonctionnement pour garder à flot ce navire de légende. Le mécénat par les Caisses d’Épargne représente un peu plus d’1,5 million. Il faut donc aller chercher le dernier 1,5 million : privatisation, évènements, stagiaires. Aujourd’hui, le Belem accueille 1500 stagiaires par an.
Sans le mécénat, le Belem ne serait plus accessible à tous les Français.
Le rôle du commandant
Quand le Belem est en cale sèche ou en hivernage, que fait le commandant ? (Loin de moi l’idée qu’il se tourne les pouces, entendons-nous bien…)
Contrairement à ce que je croyais, le rôle du commandant n’est pas forcément de naviguer lui-même. Gérer les travaux, organiser l’intendance, commander c’est surtout gérer une très part administrative. Le commandant c’est l’interface terre mer, c’est-à-dire la voix du navire et son représentant légal.
À la sortie d’hivernage, il est temps pour le navire de reprendre la mer et au capitaine d’organiser les embarquements.
J’ai dressé ici le portrait et le parcours du commandant, mais il est évident qu’un tel navire fonctionne grâce à tout un équipage. Le Belem c’est aussi ces hommes et ces femmes officiers.
L’aventure à bord du Belem vous tente ? Foncez découvrir ses actualités et pourquoi pas, embarquer ! Aucun niveau requis, juste de la motivation et de la bonne humeur !
Ouvre tes oreilles et ton carnet !
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